Pendant les sept ans que j’ai passé en Asie du Sud-Est, j’ai vécu et travaillé un peu plus d’un an à Ho Chi Minh City (Saigon). Malgré qu’au début j’avais des sentiments mitigés face à cette ville où le chaos semble régner en permanence, je me suis mis à bien l’apprécier au fur et à mesure que j’ai appris à mieux la connaître.
J’aimais m’imaginer que j’ai “apprivoisé” la ville, un peu à l’instar du Petit Prince qui apprivoise le renard lors d’une visite sur terre. Pour ce faire, j’ai commencé à conduire une motocyclette pour me déplacer, j’ai appris à dire quelques mots en Vietnamien et j’ai tissé des liens plus étroits avec les gens de la place.
J’ai donc rapidement récolté quelques trucs qui m’ont aidé, dans mes débuts, à bien apprécier la ville. Ceux-ci pourraient également être utiles à d’autres personnes visitant Ho Chi Minh City pour la première fois.
Comment traverser la rue
Une des choses les plus impressionnantes de Ho Chi Minh City, c’est le nombre incroyable de motocyclettes qui parcourent ses rues. Simplement traverser la rue devient une vraie aventure. Cela ressemble beaucoup à la version réelle de l’ancien jeu vidéo « Frog » – un jeu où il fallait faire traverser une grenouille de l’autre côté d’un boulevard très passant sans se faire écraser.
Cela peut sembler épeurant, mais certains trucs peuvent aider à arriver de l’autre côté plus sécuritairement et avec plus de confiance.
D’abord, il faut attendre un peu. Il arrive souvent qu’il y ait des accalmies dans le trafic nous permettant de traverser pendant qu’il n’y a pas trop de motocyclettes. Si ce n’est pas le cas, il faudra éventuellement y aller malgré tout. Ce que l’on doit retenir dans ce cas, c’est qu’une fois engagé, il faut y aller ni trop vite, ni trop lentement, mais d’un pas régulier.
Il y a une chose que j’ai réalisée en conduisant moi-même une motocyclette à Ho Chi Minh: le trafic, qui semble si impressionnant du point de vue d’un piéton, roule en fait très lentement (à environ 20-30 km/heure). Ainsi, à partir d’une moto, les choses semblent aller beaucoup plus tranquillement. Les chauffeurs de motocyclettes ont donc le temps de voir venir et de contourner les piétons bien à l’avance, un peu comme l’eau d’une rivière qui contourne une roche.
Un seul important conseil à garder en tête serait de ne jamais faire de mouvement trop brusque (c’est à dire arrêter sec ou accélérer soudainement). Faire cela pourrait confondre un chauffeur. Donc, allez-y tranquillement, mais sûrement et vous traversez la route sans trop d’émotions.
Quels taxis prendre
Si vous décidez plutôt d’opter pour un taxi, il y a plusieurs compagnies offrant ce service à Ho Chi Minh. Toutefois, la qualité du service et la fiabilité de chacune peuvent varier grandement. Il arrive parfois que, pour certaines d’entre elles, le compteur augmente beaucoup plus rapidement qu’il ne le devrait.
Deux compagnies se démarquent du lot: Mai Linh (dont les voitures sont généralement blanches avec un logo vert ou complètement vertes avec un logo jaune) et Vinasun (dont les voitures sont également blanches, mais avec un logo rouge et noir).
Avec Mai Linh et Vinasun, vous pouvez généralement être sûr que vous n’aurez pas à négocier le prix, le compteur affichera le bon tarif et les conducteurs seront très courtois.
De plus, un léger extra avec Vinasun : il y a des petits écrans incrustés montrant parfois les gags Juste Pour Rire, qui, filmés dans les rues de Montréal, donnent un air de familiarité à la course de taxi pour les Québécois en visite au Vietnam.
Dans le cas de Mai Linh, il faut tout de même faire attention et bien lire le nom sur l’enseigne (et ne pas seulement se fier à la couleur). Dans mes premiers jours à Ho Chi Minh, je me suis fait avoir en prenant un taxi blanc avec logo vert nommé quelque chose comme Mae Lee… mais dont le compteur augmentait beaucoup trop rapidement …
Endroit à visiter et restaurants à essayer
La ville offre plusieurs choses à voir. Parmi les plus connus, il y a le Palais de la réunification, dont l’intérieur semble avoir été gelé dans le temps depuis la fin de la guerre du Vietnam en 1975 (la guerre des Américains au Vietnam, comme préciseraient certains). Il y a également le quelque peu morbide Musée des vestiges de guerre, montrant la guerre du Vietnam du point de vue des Vietnamiens qui combattaient les Américains.
Côté culinaire, Ho Chi Minh City a, bien sûr, un très bon choix de restaurants. Parmi ceux-ci, il y a deux restaurants où j’emmenais souvent des amis qui voyageait au Vietnam.
Le premier Nha Hang Ngon, ou simplement Ngon, (le nom complet signifiant « bon restaurant »), est autant une expérience culinaire que culturelle. Située dans un bâtiment dont l’architecture rappelle l’ère coloniale française, il y est possible de commander et de goûter à des plats provenant de toutes les régions du Vietnam, chacune ayant leurs particularités culinaires. Les cuisines et cuisiniers sont répartis autour de la salle à manger du rez-de-chaussée chacun préparant sa spécialité régionale. Il est donc possible de se promener pour les admirer cuisiner brièvement pendant que vous attendez votre repas.
Le deuxième restaurant, Ngoc Suong Marina, est un endroit parfait pour goûter aux fruits de mer frais du Vietnam, comme : des crevettes, des Coquilles St-Jacques, des rouleaux de fruits de mer frits ou des poissons entiers. Les huîtres (si vous en êtes amateur) y sont tout simplement succulentes. Les prix peuvent être un peu élevé pour des gens voyageant sur un budget plus serré, mais sans être trop exorbitant.
Publié le 28 août 2016